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Hélène, fondatrice de Povera Slowdesign
Ou comment créer une marque de mode slowdesign
En mars 2018, j’ai participé au Créathon organisé par la Métropole Européenne de Lille. L’occasion de rencontrer, entre autres personnes, Hélène créatrice de Povera, une marque de bijoux et d’accessoires à base de collant.
Comment s’est-elle lancée dans l’aventure de créer une marque de mode slowdesign ?
On vous dit tout ! Mais avant…
Le parcours professionnel d’Hélène (26 ans cette année)
– Baccalauréat arts appliqués à l’ESAAT à Roubaix ;
– BTS design de mode à Tourcoing : la fabrication des vêtements et accessoires n’est plus un secret pour elle ;
– 3e année de formation en photographie : comment mettre en scène le vêtement ;
– DSAA mode et textile à Lyon : apprentissage du tissage, de la maille et de la sérigraphie ;
– Master 2 Stratégie du design à Paris : comment allier marketing et design.
Entre autres structure, Hélène a travaillé chez :
– Nelly Rodi , un bureau de tendance en région parisienne ;
– Mary Katranzou , une créatrice grecque installée à Londres connue pour ces motifs brodés ;
– Aigle où elle a été en poste pendant un an et demi, avant de se consacrer à temps plein à Povera Slowdesign.
Détail très important : Christian Lacroix, l’inspire depuis toute petite !

Bonjour Hélène ! Qu’est ce que Povera ?
Avant tout, c’est un mouvement d’art italien né dans les années soixante (Arte Povera). Le principe est d’utiliser des déchets pour les magnifier. Transformer un détritus et lui donner plus de valeur qu’il en avait.
Comment est-ce que ce mouvement t’a inspiré pour ta marque ?
Tout a commencé en 2016 quand j’étais à Lyon : on avait un projet de fin d’année. J’ai toujours trouvé le collant beau, à la fois intime et intéressant… Pour être plus clair, j’avais déjà fait un stage dans la chaussure, qui m’a amené à m’intéresser à la pantoufle. J’ai allié les deux : matière du collant adaptée à la pantoufle. J’ai appelé ce projet Design Povera. J’ai ensuite laissé ce projet de côté… pour le reprendre deux ans plus tard.
Quand je l’ai repris, il était évident que les pantoufles seraient compliquées à mettre en place tout de suite (prototype, prix, temps de fabrication). Quoiqu’il en soit, j’avais l’envie de concrétiser une marque, et ce dès 2016.

Qu’est ce qui a déclenché la naissance de Povera Slowdesign ?
En mars 2018, j’ai eu la possibilité de participer à la Rue du Made in France pour mai 2018. Il fallait faire vite: déposer la marque, le numéro SIRET, créer la structure etc. C’est là qu’est venue l’idée d’utiliser le collant version bijou. Idéal pour démarrer à petite échelle.
« Qu’est ce qui peut être sympathique et qui demande peu de matière textile ? Les bagues! » J’ai commencé par tester pour moi les bagues puis me suis rendue compte que ça tenait bien. J’ai ensuite élargi aux headbands. D’ailleurs, lors de l’événement de la Rue du Made in France, ce sont les bagues qui ont le mieux marché alors que je pensais que ce seraient les headbands !
Comment est-ce que tu te fournis en collant ?
Une partie de la collecte fonctionna grâce à du bouche à oreille de la famille et des amis. J’ai également mis en place deux bornes de collecte à Paris : une dans un Franprix et la seconde dans une boutique de vente de fil dans le 18e. (/update : la liste des points de dépôt s’est élargie /)
Il arrive aussi que des personnes me contactent via les réseaux sociaux car elles ont des collants. Lorsqu’elles vivent hors de Paris, si des amis sont sur place, ils récupèrent pour moi ces collants. J’ai aussi déjà eu quelqu’un qui m’a envoyé des collant par la poste. Mais j’essaie de privilégier un rendez-vous en vrai.

Est ce que cet aspect “upycling” est important ?
Oui ! Aussi bien dans la mode que dans le quotidien, je n’aime pas gaspiller. Si je faisais autre chose que Povera, j’aurai considéré cet aspect. C’est pour cela que les emballages Povera sont issus d’échantillons textiles. D’ailleurs, chaque emballage est un modèle unique et réutilisable.
Peux tu me décrire une semaine type ?
Déjà, il y a toujours un papier à fournir, des mails à envoyer pour les concours et autres, le site e-commerce à finaliser. Je dois aussi faire vivre la partie collecte en relançant les différents structures. Puis il y a les formations « entrepreneur » (Chambre de l’artisanat) pour la comptabilité, le marketing digital etc. Sans oublier les posts pour les réseaux sociaux à créer chaque semaine.
Finalement la création n’a pas une part si importante que cela. J’y consacre environ 30 % du temps, j’aimerais plus.

Comment est-ce que tu vis le passage de la stabilité à la vie d’entrepreneur ?
Quand tu es dans une grande entreprise, c’est très cadré : tu fais une tâche précise et ça s’arrête là. Avec la création de la marque je fais mon business plan, je me forme en comptabilité, je fais mon site, je fais mes photos… : on fait tout soi-même !
Une autre chose : quand tu travailles en entreprise, une fois la porte fermée, tu ne penses plus au travail le soir. Povera, j’y travaille la semaine, le week-end. Des fois tu penses que ça s’arrête puis tu rencontres telle personne, vois telle chose et ça redémarre. Mais comme tu travailles pour toi, c’est passionnant. C’est aussi de l’aventure car tu ne sais pas si dans un ou deux ans ça va marcher, si les gens vont toujours aimer.
Peux tu nous partager 3 inspirations mode, textile ?
- Le collectif «Ethique sur l’étiquette » qui a une antenne sur Lille. Quand on cherche des informations sur la mode éthique, on tombe facilement sur eux. Ils ont impulsé la loi sur le devoir de vigilance.
- Martin Margiela, sous le créateur et styliste Martin Margiela pas après son départ de la marque. C’est un peu particulier comme mode, à la limite de l’art. Le concept est génial, se dire qu’un vêtement peut être un message fort sans être confortable.
- En terme de tendance, je trouve le biomimétisme intéressant. Je regarde les projets autour du design durable. En fait je suis toujours en veille, grâce aux expositions.

Tes 3 adresses préférées à Lille ?
- Tamper ! Qui se situe à deux pas de La Treille. J’y vais pour les cafés et les brunchs. Il n’ y a pas beaucoup de table, j’aime beaucoup ce genre de petits endroits.
- Le Co Do Hue pas loin de République. Un très bon restaurant vietnamien.
- Pour finir, je dirai le Basilic Café, surtout l’été pour sa terrasse.
Sachez qu’il y a des possibilités d’assister à des ateliers Povera Slowdesign pour créer des bijoux et des accessoires -> plus d’informations sur le Site web Povera Slowdesign
Merci Hélène pour ta disponibilité,
j’espère que cet article va en inspirer plus d’un !
Jaymes



* Toutes les photos de cet article sont la propriété de Povera Slowdesign. Ces dernières ne sont ni gratuites, ni libres de droit : pour toute utilisation -> Contact Povera Slowdesign *
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Découvrez les AJOncs (2/2) : Association de jardins partagés en Nord Pas-de-Calais (Hauts-de-France)
La première partie sur les jardins partages nord pas de calais
Qu’est ce qu’un jardin partagé : l’exemple du Jonc Jardin Ouvert et Néanmoins clôturé

Le terme de Jardin Ouvert et néanmoins clôturé s’appuie sur une démarche forte d’habitants de travailler ensemble. Ensemble autour d’un projet depuis les premiers aménagements du jardin. Mais aussi sur des animations régulières permettant de faire grandir ledit projet (plantations, réunions de concertation, fêtes collectives etc.) Le JONC peut émaner de diverses manières. Soit une mairie réfléchit à un programme qui fédérerait des habitants autour d’une action commune-le jardin- participant ainsi à l’amélioration du cadre social de la commune en questionrd) , ou encore une demande peut être faite par un bailleur social (LMH bien connu dans le Nord).
Soit au contraire, des riverains expriment leur désirs de créer, voire de pérenniser (si le terrain a déjà été « conquis ») un jardin collectif est autogéré par eux-mêmes.
Jardin et friche urbaine
Le jardin est donc l’occasion de monter que « des friches urbaines peuvent être (re)conquise par les habitants de quartier à l’habitat dense 1». Un jardin naturel se propose d’être une zone tampon où la cohabitation entre plantes, animaux et humains serait possible A l’inverse de certains « espaces verts »2 très horticoles et carrés de nos villes, le JONC allie diverses zones de nature tout en privilégiant des pratiques écologiques (compost, récupérateur d’eau de pluie, paillage etc.) pour l’entretien. Le jardin naturel n’a pas vocation à être un jardin exotique. Il valorise les espèces indigènes du territoire où il se trouve, donnant lieu à des créations Land’Art comme des labyrinthes en saule. Le JONC, qui se trouve en milieu urbain, voire semi urbain possède 7 unités écologiques :
– la prairie fleurie et les insectes
– la haie champêtre, les bosquets et leur faune
-la mare
– le compost
– la cabane en saule
– le potager et le verger biologique
– écoconstruction, aussi appelé abri conviviale.

Des jardins partagés dans le Nord et des actions citoyennes

Une des actions développées par les AJOnc est le « faire soi-même ». Des ateliers ont lieu tous les premiers vendredis du mois, durant la pause méridienne. Ils sont animés par un bénévole de l’association Daniel M. alias Chaman. Ce bénévole retraité a appris au cours de sa vie à réaliser objets et produits du quotidien lui-même. Déçu de ce que proposent les grandes surfaces, il fabrique savon, lessive et autres produits du quotidien à partir de produits non nocifs et facilement trouvables. L’association ne tire aucun profit de ces produits : les participants repartent avec leurs produits gratuits ! Le siège associatif des AJOnc est également un point de retrait de Biocabas. Cette initiative a été lancée (en 2015) par une ancienne volontaire en service civique, Alice O. Par ailleurs, si vous cherchez des points de compostage collectif dans le Nord, ou plus largement les Hauts de France, jetez un coup d’œil sur le site http://www.ajonc.org/ . Une carte recense les jardins qui proposent du compostage collectif.
Pour conclure sur les jardins partagés des AJOnc (Hauts de France)
Avant tout, je vous avoue que le texte est tiré de mon rapport de stage ^^. J’avais envie de parler des AJOnc et comme j’avais écrit à propos : tiens ça tombe bien ! Secundo, malgré les bonnes intentions écologiques, tout n’est pas parfait. Je vous épargne la fois où un habitant jardinier a brûlé les bois morts avec de l’huile pour voiture… Je vous rassure, ces cas sont rares mais montre bien que l’apparent critère « écologique » d’un jardin n’est pas une évidence ou une nécessité pour tous. Les actions des AJOncs ont le mérite de faire avancer la locomotive écologique malgré tout. Ou du moins, d’y sensibiliser.
Actualités des jardins partagés dans le Nord
Je m’étonne encore d’ailleurs que cette locomotive avance ou déraille en fonction des bords politiques en France. Je m’explique : avec la réforme territoriale de 2014, les AJOncs ont vu leur carte des jardins s’agrandir à la Picardie. Puis il y a eu en 2016, les élections des présidents des régions ; que l’on peut traduire par subvention or not subvention (sachant que la nouvelle gestion des jardins en Picardie devait être compensée à minima par des subventions maintenus voire à la hausse). Hé bien ce sera no subvention, d’après un article de la Voix du Nord (voir à la fin de l’article). L’ancienne aide financière qui leur était allouée a été supprimée. Quatre emplois sont menacés : gérer plus de jardins avec moins de moyens. Cela vous rappelle quelque chose ?

Ce blog n’a pas l’ambition d’affirmer qu’un tel parti est nul, mieux qu’un autre ou que sais-je encore. J’ai mieux à faire. Par contre, on ne va pas se mentir : les priorités sont loin d’être les mêmes pour tout le monde. Tous les goûts sont dans la nature, pourquoi pas. Mais qu’on soit sans étiquette, un Français Insoumis de la première heures ou hésitant FN, le CO2 est respiré par tout le monde. Certains auront plus de moyens que d’autres de se soigner des méfait du CO2 mais en finalité, la question de l’environnement concerne tout un chacun. Impossible d’y échapper et je mets au défi la personne qui m’affirmerait le contraire. Ne pas reconduire les subventions pour les associations œuvrant pour plus de citoyenneté et d’écologie c’est regrettable. Considérer leur actions sous le prisme de leur bord politique plus que de leur impacts bénéfiques à tous, c’est Vraiment regrettable. C’est même une des raisons pour laquelle ce blog est sans étiquette : je trouve cette classification politique trop simpliste et restreignant. Fermons la parenthèse des confessions.
Vous l’avez compris, si vous cherchez un jardin partagé dans les Hauts de France vous avez toqué à la bonne porte. Bienvenue chez les AJOncs.
Jaymes
Quelques sources bibliographiques sur l’agriculture urbaine et les jardins partagés dans les Hauts de France:
Association AJOnc, (13 octobre 1998), Charte des jardins communautaires ouverts et néanmoins clôturés, Lille
les AJOncs (4 avril 2012) Statuts de l’association AJOnc, Préfecture de Lille
Jaymes K, Les AJOnc : un modèle citoyen, social et environnemental au cœur d’une région en pleine mutation, rapport de stage, février 2016, Université Lille 3 (consultable à la bibliothèque universitaire de l’IUT B de Tourcoing) ← comment se citer soi-même
Site web http://www.ajonc.org/
Les AJOncs ont 20 ans http://www.lavoixdunord.fr/137105/article/2017-03-24/les-ajonc-ont-20-ans-tour-d-horizon-de-quelques-jardins
Suppression des subventions aux AJOncs http://www.lavoixdunord.fr/252833/article/2017-10-25/prives-de-l-aide-de-la-region-les-ajonc-envisagent-de-licencier-quatre-personnes
1Extrait de la Charte des jardins ouverts et néanmoins clôturés du 13 octobre 1998
2 On est d’accord, espace vert ne veut rien dire : une marelle au sol réalisée à la craie verte, est un espace vert…
Découvrez les AJOnc (1/2) : Association de jardins collectifs en Nord Pas-de-Calais (Hauts-de-France
Les AJOnc : jardins partagés et citoyens dans les Hauts de France
AJOnc = Association des Amis des Jardins Ouverts et néanmoins clôturés = Stage en 1re année du Dut Carrières Sociales option Gestion Urbaine.

Depuis que j’ai 9/10 ans, je rêve d’avoir un jardin. Nourricier dans l’idéal. Ne pas mourir bête c’est un sérieux objectif dans ma vie. Puis je suis arrivée dans le Nord en 2015 avec cette idée en tête de trouver un jardin partagé, un jardin collectif. S’il y en a un a Nice (Jardin du Chemin tordu) alors c’est sûr, il y en a n’importe où en France. Durant cette même année, je dois aussi trouver un stage pour la première année du DUT. Cela tombe bien. En faisant des recherches, je tombe très vite sur les AJOncs. En plus d’être une variété de plantes, c’est également une espèce en voie d’expansion : celle des jardins partagés. Je vous explique (oui, un rapport de stage peut servir PLUSIEURS fois !).
Une association de jardins écologiques partagés dans le nord de la France
L’Association AJOnc – Amis des Jardins Ouverts et néanmoins clôturés- a été fondée en 1997. Elle est le résultat d’une première association AJO (Amis du jardins des Olieux) qui a vule jour en 1990, soit 7 ans avant la naissance du premier jardin partagé français.1 Tout en élargissant son champs d’action; ses valeurs fortes, son idéologie principale et ses objectifs originels n’ont pas changé. La première ligne de l’article 2 est le leitmotiv de la structure associative :
« Cette association a pour but de promouvoir toutes les actions qui permettent de recréer du lien social à partir d’un support de type nature.2 »
Les AJOnc ne sont pas un club de jardinage, mais plutôt une initiative locale et sociale visant à recréer du lien humain autour de ce qui s’apparente être le bien commun de tous i.e. la Terre ; plus précisément les jardins naturels issus pour la plupart des terrains et friches abandonnées. Cela dit, si le jardin est le résultat des rencontres entre riverains et un prétexte pour échanger, il n’en reste pas moins un lieu à préserver, car porteur de biodiversité. La sensibilité à l’écocitoyenneté se retrouve, toujours dans les statuts de l’association :
« Elle a en outre pour but de faciliter l’accès de ses membres des formations diverses sur la connaissance du monde végétal (et animal).
Elle a en outre pour but de sensibiliser ses membres et le public au respect de l’environnement, à la biodiversité, et à l’écocitoyenneté .»3
Objectif du jardin partagé
La philosophie AJOnc n’est pas de faire pour mais de faire avec. Ainsi lorsqu’un groupe d’habitants jardiniers s’est constitué autour d’un projet jardin, le but n’est pas de mettre « un accompagnement paternaliste ». L’objectif est de susciter une capacité d’autonomie et de gestion collective qui commence avec le principe de démocratie participative dés la création du projet jardin. Tout est décidé collectivement lors des réunions de concertation des habitants. Par ailleurs certains groupes d’habitants-jardiniers devenus bien autonomes se constituent eux-mêmes en association amenant ainsi une indépendance financière et administrative mais surtout prouve la capacité d’un groupe de citoyen à gérer un projet local. Je tiens à préciser que pour se rendre sur un jardin, il faut adhérer à l’association.
Un peu d’histoire : AJOncs et jardins partagés à Lille et sa métropole

Le premier jardin AJOnc prend racines dans un terrain abandonné de 910m², situé à Lille-Moulins en 1997. Résultat de la démolition de bâtiments insalubres et vétustes, la municipalité avait tenté de l’entretenir en l’engazonnant et en y aménageant une petite allée de schistes rouges. Malgré ces efforts, il reste vide et la nature y reprend ses droits. C’est finalement un groupe d’habitants qui vont se l’approprier, l’aménager, l’animer. Ainsi, le premier JONC (Jardin Ouvert Naturel Concerté qui devient Jardin Ouvert et Néanmoins Clôturé) appelé le jardin des (Re) trouvailles est né. Pour s’y rendre, c’est simple : il suffit soit de disposer de la clé, soit d’y venir quand une première personne y est présente. Le portail est ouvert. Seuls les clôtures délimitent le périmètre du jardin. Le 7 mai 1997, le projet du jardin des (Re) trouvailles reçoit le parrainage de Naturenville-Natural Lille. Le Conseil régional apporte également son soutien. L’Atelier Populaire d’Urbanisme de Moulins met ses locaux à disposition pour les réunions d’habitants. Le JONC des (Re) trouvailles est un site pilote, premier d’une longue lignée de jardins naturels partagés.
Développement et essor des jardins partagés dans le Nord

En juillet 2000, le JONC des Maguettes, à Lille-Five voit le jour. La ville de Lille soutient l’existence de 10 jardins même si les relations entre les AJOnc et la municipalité sont parfois complexes. Malgré quelques difficultés, les AJOncs s’étendent hors de leur territoire d’origine Lille-Hellemmes avec un JONC à Villeneuve d’Ascq en 2004. La démarche de ces derniers commence à se faire un nom dans le Nord-Pas-de-Calais, grâce à un réseau local bien organisé. En effet, l’association est l’antenne régionale de l’organisme du Jardin dans Tous Ses États. À Escaudin, dans le Pas-de-Calais, la Caf et la mairie soutiennent un JONC implanté sur le terrain du Quart de six heures en 2006. Depuis l’aventure AJOnc suit son cours entre accroissement du nombre des JONCs, perte de certains (comme le Jardin secret) et multiplication des activités ( Club Nature, projet prison, fêtes sur les Jardins) essaimant des initiatives locales gérées par des citoyens (extra?) ordinaires. En 2017, on peut véritablement d’un Réseau AJOnc avec une soixantaine de jardins partagés dans les Hauts de France.
La suite demain.
1Ndrl Les AJOnc affirment que ce concept n’existait qu’à l’étranger auparavant.
2 Extrait de l’Article 2 des statuts des l’association des AJOnc, (version du 4 avril 2012)
3 Extrait des statuts des l’association des AJOnc, (version du 4 avril 2012)
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Un peu de sang neuf dans le journalisme en France
Mais ce que j’aime par dessus tout, c’est la couverture étendue des sujets. Si vous cherchez la dernière joint-venture de tel groupe ou le frisson du dernier fait divers, passez votre chemin. 6Mois et XXI abordent des thématiques et faits que l’on entend peu sur le PAF. Des exemples ? Les junkies japonnais accros aux jeux vidéo, les Kirghizes d’Afghanistan (gros coup de cœur pour cet article!) ou encore le Président de la Samut II (Clichy Sous Bois). J’aime la lecture et le journalisme depuis presque toujours. J’ai cherché pendant un certain nombre d’années THE Journal parfait pour moi : le nouvel Obs, intéressant mais… Puis Courrier International : enfin quelque chose qui parle du monde mais du mal à accrocher. Je ne sais pas si c’était dû à la traduction/version (ou à ma petite vingtaine?) mais il manquait quelque chose.
Ce qui me posait problème par dessus tout, c’était la fréquence : un nouveau journal toutes les semaines ou tous les mois. A peine le temps de prendre le temps de lire, de digérer l’information que l’on est déjà sollicité par un nouveau numéro. J’aime prendre le temps de lire un reportage : une semaine, un mois, peu importe je n’ai pas à me presser. L’information ne se consomme plus, elle se stocke, s’emmagasine bien comme il faut dans le cerveau, m’aide à comprendre le monde. Quelle richesse et diversité dans les sujets ! C’est ce qui m’a le plus impressionnée.
Le meilleur des mondes : triptyque sur le business de l’agro-alimentaire

Entre autres numéros, je vous recommande le n°9 dont le triptyque est consacré à l’agro-alimentaire. Oui je sais, maintenant tout le monde sait plus ou moins comment cette industrie fonctionne. Une piqûre de rappel, au cas où on s’endormirait devant un seau KFC, ne fait pas de mal. Je crois aussi qu’on en apprend jamais assez : à travers trois cas différents sur Terre, on comprend l’ampleur des méfaits de l’agro-alimentaire actuel. Enfants malades, travailleurs burkinabés pour un salaire de misère en Italie, morceaux de poulets ayant préalablement baigné dans une soupe fécale… et d’autres. Pour ma part, je ne veux pas faire semblant de ne pas savoir : ne serait-ce que par égoïsme vis-à-vis de ma propre santé. Quant au ton, il n’est pas dénonciateur mais est plutôt dans l’analyse, le constat de ce qui est vécu. Observateur plutôt que moralisateur. Un des photographes continue de manger de la viande après tout ce qu’il a vu.
Je vous encourage vraiment à lire ce triptyque (en particulier) et la revue 6Mois en général (je les emprunte à la bibliothèque). Si l’information à la télé vous insupporte davantage chaque jour, que vous êtes vraiment curieux ou que vous voulez découvrir avant tout le monde le nouveau phénomène presse (et donc briller en société), go for it !
Steinmetz ; Ybarra-Zavala ; Penso, Le business de la Terre (triptyque), 6mois : le XXIe siècle en images, n°9 Printemps/Eté 2015, Rollin Publications
Jaymes.
PS : à tous ceux qui se réclament de mon entourage, et qui se creusent la tête pour Noël…