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Industrie Africa : showroom en ligne de la création africaine et durable
Allons droit au but. Si la culture africaine notamment en termes de média, communication, musique, mode et cætera vous intéresse, une personne à suivre : Paola Audrey Ndengue. C’est via sa newsletter que j’ai découvert Industrie Africa, un site internet pas comme les autres.
Industrie Africa c’est un showroom où sont répertoriés des designers basés sur le continent africain. Lorsqu’on parle de mode africaine on pense de suite wax, wax et wax. Les couturiers européens ont bien senti le potentiel de ce tissu. « L’inspiration africaine » est de plus en plus visible lors des Fashion Week européennes… au risque d’éclipser les designers du continent noir, tous aussi légitimes (si ce n’est plus) d’être mis en lumière pour leur créativité. Petit point de précision : qui dit créateur africain ne dit pas obligatoirement wax et batik. C’est ce que j’aime avec ce site.

Aujourd’hui il existe des Marketplace comme afrikrea et pagnifik où l’on retrouve une large sélection de mode dite africaine. Toutefois j’ai un vrai coup de cœur pour le site Industrie Africa. Son graphisme bien léché. La sélection pointue de créateurs contemporains et africains qui ne limitent pas à la seule esthétique « boubou » (telle qu’on l’imagine en occident – tout mon respect pour le boubou : vous l’avez compris, le créateur africain est libre d’explorer autre chose que ce qu’il connaît). Son option de recherche sustainable. En fait les créateurs du web-showroom Industrie Africa ont pris le temps de trier les créateurs respectant au moins deux des cinq piliers du développement durable. C’est-à-dire :
- travailler avec un organisme externe supportant une cause importante ;
- utilisation de matériaux recyclables + produits finis devant être eux même recyclables ;
- respect des méthodes de production artisanale assurant le maintien de transmission d’un savoir-faire particulier et local ;
- transparence vis-à-vis de la provenance des matières et salaire minimum ;
- processus de fabrication responsable afin d’utiliser l’énergie intelligemment.
Ce qu’il faut retenir d’Industrie Africa
Industrie Africa c’est un beau répertoire en ligne de ce qui se fait sur la scène africaine en termes de création vestimentaire et accessoire. S’il ne propose pas de vente en ligne (mais il y a toujours un lien redirigeant vers le site du créateur) c’est une véritable mine pour découvrir les talents africains de la scène Fashion. Si vous cherchez plus particulièrement des créateurs de mode africains ayant la fibre durable et éthique, ce site est pour vous. Même Zalando et Amazon ne proposent pas (ou pas très bien) l’option de recherche « durable « ou «éthique ». Tant pis pour les potentiels clients.
Il serait intéressant de voir se développer un site à la philosophie façon detoujours en version africaine.
Énorme coup de cœur pour la marque Elia Design et ses chaussures fabriquées par des artisans égyptiens. Prix correct allant de 600 à 1300 Livres égyptiennes soit de 30 à 65€. Vivement la paie ! Ou un voyage en Egypte ?
Coup de cœur bis avec le célèbre Xuly.Bët qui recycle les vêtements mis au rebus.
Christopher Raeburn : Reconstruire, Recycler, Réduire


L’industrie de la mode vous parle ? Alors abonnez-vous à la newsletter de Fashion Network. C’est grâce à celle-ci que j’ai découvert le créateur Christopher Raeburn. Diplômé du Collège Royal des Arts de Londres en 2006, il semble témoigner depuis ses débuts un gout pour l’esthétique outdoor (vêtements réversibles) et la réutilisation. Reconstruire, recycler, réduire : voilà comment il conçoit les habits. Il pioche, par exemple, dans les surplus de l’armée puis déconstruit pour reformer une nouvelle pièce. La matière utilisée a une véritable fonction (e.g imperméabilité). Le vêtement est fonctionnel, utile. Il ne s’agit pas uniquement de produire un vêtement le plus éthique et durable possible.
Les processus de fabrication sont pensés pour minimiser l’empreinte carbone de la production. Le studio Raeburn témoigne (son site officiel ) d’une volonté de sourcer des matières recyclables. Réduire en aval, tout en pensant en amont à ce que l’on va utiliser. Bienvenue donc au Remade Studio (situé à Hackney, Londres où était établi Burberry). Les pièces sont fabriquées (quantité limitée) sur commande. La marque assure des réparations gratuites, à la manière de Patagonia. Si vous faites un tour en Angleterre, sachez que tous les week-end, le Raeburn Lab est libre d’accès. L’équipe du studio vous ferra découvrir des pièces d’archive en compagnie de Christopher et de son équipe. Par ailleurs il a signé en juin 2018 une collaboration avec Umbro. Réutilisation assurée de vieux maillots de la marque anglaise .
“It is Mr Ræburn’s clear vision of clothes that protect man and the planet
that make him an original and exceptional designer”
Suzy Menkes




C’est tout pour ce mois de juin,
Jaymes.
Humana People to People Poland : friperie à Varsovie
Friperie solidaire à Varsovie : Humana People to People
(Découverte en janvier 2018)
Aleja Jana Pawła II 36, 00-175 Warszawa, Pologne
C’est en descendant l’avenue Jean Paul 2, que j’ai découvert la boutique Polonaise de Humana People to People. J’en parle déjà dans cet article sur Milan mais en bref il faut retenir que Humana est un organisation humanitaire, présente à travers dans la monde. Pour pérenniser ses actions d’entraide (en direction de l’Afrique, Amérique latine et Asie), elle développe tout un réseau de friperies/boutiques de seconde main, un peu partout en Europe.

Chaque Humana (du moins les deux que j’ai visité…) ont leur univers propre. Autant celui de Milan était axé vintage et pièces à thème (imprimé à pois ; chemise à motif 90’s), autant celui de Varsovie est un vrai fourre tout : on y trouve des marques connues (Hollister, Nike), du prêt à porter grande chaîne (C&A, H&M…) et des « sans marque ». Rangés par genre et style. Il faut fouiller car on y trouve vraiment de tout. On dirait H&M le jour des soldes : des pièces bizarres mais pas chères, du classique (genre sweater à capuche) et des petite trouvailles (comme des vestes Nike, Sergio Tachini 200 % 1992). Pour un second hand clothes shop, je trouve sa surface assez grande.
Mon avis sur Humana Poland, friperie à Varsovie
Mais le plus intéressant, c’est la période des soldes. On y fait vraiment des affaires : j’y ai acheté un sweat noir Wesc à 4 zlotys soit 1€ ! Le lendemain, tout était à 3 zlotys ! Voilà voilà. Cet Humana People to People est à voir. Pour être honnête, je ne trouve pas que c’est un must-do en matière de fripe à Varsovie. Mais si vous avec du temps et que vous empruntez l’avenue Jean Paul II (ce qui est fort probable) à Varsovie, poussez la porte. Au pire vous ne trouvez rien mais vous n’aurez pas de regret. Quelques photos pour vous donner envie.


Jaymes
Le coin des friperies à Wroclaw
Le “rectangle des friperies” à Wroclaw
plac Legionów, Wrocław, Pologne
(découvert en janvier 2018)
Petite précision géographique : les 3/4 magasins se trouvent au carrefour des voies Grabiszynska, Sadowa et Pilsudskiego (sorry pour les accents non présents). En transports en commun, descendre à l’arrêt plac Legiỏnow.
Ma sœur, qui fait un Erasmus en Pologne, me tannait sans arrêt avec ses nouvelles vestes chaudes (fausse fourrure et peau de mouton) achetées pour trois fois rien à Wroclaw. Elle attise ma convoitise (pô bien !) et bien évidemment, acheter une veste bien chaude pour trois fois rien était au programme de mon séjour polonais.
Il ne s’agit pas de 1, mais de 4/5 boutiques situées à 15 minutes de la vieille ville de Wroclaw. En fait ces magasins de vêtements seconde-main, forment un « rectangle de friperies ». Vous avez donc du choix. Ces enseignes d’occasion proposent plus ou moins la même choses avec les incontournables de l’hiver polonais : vêtements de ski (bradés), bottes montantes et fourrées pour affronter le froid, manteaux en fausse et vraie fourrure (←les véritables bonnes affaires!) et autres bonnets. Mais aussi blues jeans, blouson/veste Adidas 90’s, jupes vertes à motif abstrait façon professeure de SVT au collège ou jupe en skaï (comment ça qu’est ce que le skaï ?).

Mon avis sur ces friperies à Wroclaw
On est loin d’être sur des concepts stores et des vitrines vintage pointues. C’est plutôt style Ding Fring, on y va pour l’embarras du choix. Et pour les vestes chaudes. J’en ai acheté en poil de mouton pour 39 zlotys : ce qui représente à peine moins de 10 € ! Je répète, une veste de fabrication et fourrure Toscane de chez Gil Bret (soit 250/300€ en moyenne) pour moins de 10 euros ! J’aime j’aime la Pologne. Si vous êtes de passage à Wroclaw et que vous avez du temps, je vous recommande vivement de faire un petit tour dans ce « rectangle » de friperies. J’en reviens toujours pas d’avoir vu des vêtements de ski (d’occasion certes) à des prix aussi bas. Je suis même tentée de retourner en Pologne, et plus particulièrement dans ce coin de Wroclaw pour faire « un petit stock de bonnes affaires ». Au vu des billets Wizz’air, c’est largement rentable (j’ai acheté un pantalon de ski pour moins de 10€).
Les friperies, nouvelle (?) consommation du vêtement
Le but ce n’est pas d’acheter coûte que coûte mais plutôt de vous faire partager des adresses « mode » qui en valent la peine. Autant j’aime la mode, faire du lèche vitrine, rentrer dans les magasins, autant j’ai de plus en plus de mal à acheter comme ça, sur un coup de tête. Je deviens vraiment exigeante avec le temps. Le pantalon de ski et la veste fourrée étaient des achats réfléchis, j’en ai discuté avec mon banquier ←ce n’est pas vrai. Donc les friperies ne sont pas une occasion pour moi d’acheter plus. Au contraire. Mais il m’arrive quelques fois d’avoir des coups de cœur sur des pièces originales. Cela reste exceptionnel.

Merci de prendre le temps de me lire,
Jaymes.
Ecco Fashion : friperie à Varsovie
Friperie Ecco Fashion à Varsovie
Aleja Jana Pawła II 68, 00-170 Warszawa, Pologne
(Découverte en janvier 2018)
Un nom parlant qui résume bien l’ADN de ce type de boutique. Circularité et limite des impacts sur l’environnement tout en proposant des vêtements plus ou moins portables, à prix accessible. Ecco Fashion ne révolutionne pas la friperie. Détaillons tout de même.
En vitrine, sont indiqués sur autocollants les marques potentiellement vendues : Gucci, Lacoste, Miu Miu, mais aussi Wrangler, Bershka, C&A ou encore Tommy Hilfiger. De quoi mettre l’eau à la bouche de la modeuse sélective que je suis. De ces marques on y trouve des collections récentes et un peu datées – mais pas tellement non plus. Il y a un peu de tout : des marques connues et populaires et des vêtements de marque « génériques » comme je les appelle. C’est un petit peu comme Humana People To People Poland La surface est beaucoup plus restreinte et le merchandising un peu plus élaboré. Les grandes marques ont leur coin, les vêtements sont rangés par couleur et coupe. On prend plaisir à chercher entre les portants cette petite pièce qu’il nous faut, même si on ne la connaît pas encore.

Prix à la friperie Ecco Fashion à Varsovie
Mais la vraie originalité de cette boutique est sa politique de prix. Ce dernier varie en fonction de la période du mois. Je m’explique, pendant la première quinzaine du mois (par exemple), une partie des vêtements est à 69 zlotys, puis pendant 5 jours à 39 zloty puis pendant un jour à 1 zloty ! Véridique ! Pendant mes trois jours à Varsovie, j’y suis allée pile poil quand une partie du magasin était « tout à 1 zloty ». Bon je n’ai rien acheté car les fringues que j’avais repéré (c’est comme ça que j’ai appris que Wesc produisait au Portugal) n’étaient pas incluses dans l’opération 1 zloty.

Avis sur Ecco Fashion, une friperie à Varsovie
Peu importe, j’ai découvert une friperie sympa à Varsovie. Est ce un must-see ? Honnêtement, non. J’ai apprécie découvrir ce magasin mais si vous êtes à Varsovie pour trois jours, ce n’est pas à à visiter à tout prix. Qu’on se le dise : cet espèce de « style international » véhiculé par le prêt-à porter se retrouve partout en Europe. On y trouve rien de très «localement original ou typique » mis à part sont des articles pour le ski ou encore des bottes montantes fourrées. Mais cela est dû au climat de janvier (neige, froid, neige, nuit). Ce n’est donc pas l’adresse pour une « expérience mode exotique » mais si vous avez du temps, allez y. Vous ferez une bonne affaire.


Je vous laisse avec les photos
Jaymes
Une affaire de style 2/2
quand la mode fait du bien à la planète et à l’estime de soi
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S’habiller mieux, s’habiller bien : fashion as therapy